Biographie | Docteur en médecine Victor était un médecin hautement apprécié. Il avait eu le malheur de perdre trois jeunes fils, auquel il avait communiqué les maladies de ses patients : l'un en 1874, les deux autres en 1876. À cette époque, le monde ignorait encore que les micro-organismes sont, en médecine, les agents des maladies contagieuses et, en chirurgie, les propagateurs de l'infection. Pasteur n'en avait pas encore convaincu les savants et les praticiens. Lorsqu'il eut compris, vers 1888-1890, que Pasteur était l'un des plus grands bienfaiteurs de l'humanité, Victor eut toujours sous les yeux, sur sa table de travail, la photographie du savant et ne manquait jamais de proclamer, devant ceux qui pénétraient dans son cabinet, les titres de gloire de ce génie. C'est à Victor que la ville de Tongres doit un travail éminemment utile de salubrité et d'hygiène publique. Jusqu'au début du XXe siècle, la plupart des familles devait, pour les besoins des ménages, prendre aux pompes publiques l'eau alimentaire qui était souvent contaminée et causait de nombreux cas mortels de fièvre typhoïde. Victor, échevin de la ville, convainquit le conseil communal de la nécessité de donner à Tongres une eau potable : une somme de 400.000 FB fut consacrée aux conduites qui y amenèrent les eaux de source de Lowaige (1902-1904). Dès ce moment, les épidémies prirent fin. |