Monsieur Emile de Harven (Emile Jean Alexandre) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Né à Anvers le 23/09/1837. Décédé à Hoboken le 04/10/1903. Enterré à . | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Biographie | Émile fut envoyé à l'âge de 12 ans au collège de Juilly près de Paris, où il fit une partie de son éducation. Il avait révélé de bonne heure une vive intelligence et un goût prononcé pour les hautes études. Cependant, son frère aîné Albert s'étant éloigné et Georges le puîné étant sourd-muet, leur père jugea le moment venu d'avoir en ce troisième fils un bras droit, il l'envoya, lorsqu'il eut 18 ans, à Verviers d'abord, à Londres ensuite, dans la grande firme d'importation de laines Frédéric Huth. L'étude fut ainsi sacrifiée à la vie pratique. Émile accéda sans récriminations à ce qu'on réclamait de lui. Les courtiers devaient encore, en ce temps-là, être nommés par le roi ; à 25 ans, il fut courtier en laines et se trouva à la tête d'une belle position. Ayant relevé dans l'héritage du père de sa femme une propriété sise à Hoboken, il l'agrandit pour en faire sa résidence définitive et l'on y mena la vie de château, hospitalière et large. On se souvient à ce propos de la réception qui fut faite par les villageois, lors de l'arrivée dans le domaine rural. Il y eut des Arc de Triomphe sur tout le parcours de la route. Une cinquantaine de cavaliers enrubannés escortèrent les équipages au-devant desquels la population semait des fleurs. Des discours de bienvenue furent prononcés ; des choeurs, composés par le maître d'école, furent chantés par les petits garçons tandis que les fillettes, vêtues de mousseline blanche comme au jour de la procession, apportaient des palmes... Heureux temps où l'accord régnait entre les classes, protectrices d'une part, déférentes de l'autre, et où le bolchevisme était un mot inconnu ! En 1884, ayant écrit un ouvrage sur la Nouvelle-Zélande parce qu'il entrevoyait l'utilité de procurer au commerce national de nouveaux débouchés, Émile fut mandé par le roi que la question intéressait et il fut envoyé en mission dans ce pays éloigné. Un grand nombre de revues et journaux ont relaté son voyage ; sa correspondance avec sa femme reste de cette période un souvenir précieux. Il fut accueilli avec beaucoup de cordialité par les colons anglais, et il fit plusieurs fois au cours de ses pérégrinations des discours et des conférences en anglais, langue qu'il parlait parfaitement. Ayant visité la concession des maoris, il fut reçu par le roi Tawhio qui lui fit une réception grandiose et lui donna de rares présents. On sut plus tard que le bon roi Tawhio avait vu dans la personne d'Émile un cousin de Léopold II et l'avait voulu traiter en prince. La mission resta cependant sans résultats appréciables, le roi de Belgique ayant, vers cette époque, reporté toute son attention sur son projet de colonie au Congo. C'est cependant à la suite des rapports fournis par l'ouvrage d'Émile que diverses denrées, entre autres les viandes frigorifiées d'Australie, arrivent en Belgique. À la fin de sa vie, il subit des revers de fortune dont il fut profondément affecté parce qu'il était profondément bon et que son grand coeur eût voulu dispenser aux siens tout le bonheur possible. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Louise van den Abeele (~1840-) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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